Voici un nouveau rendez vous annuel que le magazine Echosondeurs.com vous propose. Faire l’état des lieux du marché des sondeurs et anticiper les futurs (r)évolutions.
Quelles seront les prochaines avancées ?
Un marché porté par les sondes live
Status quo sur les sondes 3 en 1
Un constat depuis plusieurs années, les sondes 3 en 1 inclues en package n’évoluent plus. Les sondes Humminbird Mega Side Imaging+, Garmin GT56UHD sont reconduites à chaque changement de séries de sondeurs. Lowrance s’est alignée en 2023 sur la concurrence avec des frequences ‘mega’.
Ces sondes sont arrivées à un stade de maturité technique. Des gains sont toujours possibles en améliorant la qualité de l’électronique et la puissance du signal. Le niveau de détail est déjà vraiment bon pour les pêcheurs. A quoi bon investir plus ? pour les archéologues ou certains professionnels ? le pêcheur n’y gagnera pas. Les fabricants ont compris que la bataille du marché ne se gagne plus avec ces sondes.
Le live bientôt pour tout le monde ?
Les trois principaux acteurs se focalisent désormais sur les sondes lives, leurs nouveaux moteurs commerciaux. Si le coût de ces sondes écarte une grande partie des pêcheurs elles participent à l’image des sociétés. La qualité de la sonde live permet de forger une idée sur le niveau technologique de la société et sa capacité à innover.
Comme ces sondes sont des « must have » qui font rêver bon nombre de pêcheurs, on peut anticiper des déclinaisons moins chères mais moins performantes pour les pêcheurs exclus par les tarifs actuellement pratiqués.
Le Live 360 et Live 3d bientôt au menu ?
Avec trois vues (bas, vers l’avant et paysage), les possibilités semblent déjà complètes. De notre avis, les constructeurs peuvent encore aller plus loin. On ne parlera pas de l’amélioration inéluctable de la résolution mais d’une nouvelle révolution. Garmin avait déposé il y a deux ans un brevet qui traite d’une sonde live 3D. Imaginez voir les poissons se déplacer à l’écran autour de plusieurs arbres immergés parfaitement dessinés à l’écran grâce à une ou deux sondes. On imagine la possibilité de faire des rotations à l’écran pour voir sur un angle différent l’univers subaquatique.
À plus court terme, Garmin et Humminbird devront copier Lowrance et son Active Target 2 qui propose une vue 360 avec l’achat de deux sondes tout de même.
La legislation, un potentiel frein au developpement ?
La prochaine génération de sonde live sera t’elle la dernière pour l’eau douce? La question est sérieusement posée au sein de la rédaction. La législation (européenne ou américaine) pourrait tout simplement interdire ce genre de technologie qui viendrait déséquilibrer encore plus des milieux aquatiques déjà menacées.
Les écrans et le cpu, les autres enjeux
Des écrans avec plus de pixels
Garmin, Humminbird et Lowrance proposent globalement les mêmes tailles d’écrans, 5″, 7″, 9″, 10″, 12″… ce qui les différencie vraiment est la densité de pixels et le tactile. Un écran doté d’une bonne définition garantie une meilleure lecture des échos, une possibilité de partager l’écran entre plusieurs vues sans perte d’information.
Sur l’entrée de gamme, les définitions d’écrans sont peu ou prou identiques et non tactiles. Idem sur le haut de gamme, les écrans sont très lumineux avec une visibilité sous tous les angles.
Depuis des années on notait peu d’évolutions, les positions restaient figées. Mais en ce début 2023, Garmin a fait évoluer son modèle de milieu de gamme l’Echomap UHD2 avec une dalle tactile en 9″ qui améliore la définition pour arriver au niveau de l’Helix.. non tactile.
Facile donc de deviner l’avenir. Les écrans des successeurs aux actuels Lowrance Elite FS et Humminbird Helix devront obligatoirement évoluer au risque de perdre des clients au profit de Garmin.
Le CPU, plus d’information, plus de puissance
La communication sur la puissance des processeurs des sondeurs est quasi inexistante. Et pourtant il s’agit là d’un critère essentiel au bon fonctionnement. Un processeur lent rend pénible l’affichage des cartes marines qui mettent du temps à se redessiner. De plus une latence se fait ressentir sur les retours de sondes à l’écran. On attend donc une meilleure transparence sur les prochains modèles car proposer la lecture de cartes marines sur des appareils d’entrée de gamme est certes utile mais pénible à utiliser.
A plus long terme, des processeurs plus puissants permettront l’Intelligence Artificielle aux sondeurs. ChatGPT à montré au monde entier toute la puissance des IA. On peut imaginer des algo plus puissants que ceux proposés actuellement pour réévaluer en temps réel les routes à emprunter selon différents critères, des algos qui indiquent des probabilités de noms d’espèces détectés par la sonde.
Interaction avec les smartphones
Une autre fonctionnalité qu’on peut espérer sur de prochains modèles est la meilleur connectivité avec son smartphone et les réseaux sociaux. La possibilité de récupérer facilement des captures d’écrans et des vidéos d’enregistrement depuis son smartphone pour les partager facilement n’est pas encore développé.
Plus gadget mais interessant pour les pêcheurs suivis par une communauté, on peut imaginer la possibilité de transmission live sur twitch ou instagram pour les pêcheurs disposant d’une connexion 4g.